samedi 3 juin 2017

Matin chagrin

Samedi matin. Les enfants se réveillent à 7h30, alors que les jours où il y a école, c'est moi qui dois les réveiller. Normal.
Je nourris les monstres. Puis je prépare mon propre petit déjeuner. Thé, tartine.
Il fait gris. Et le Filou et Miss Thing One ont tous les deux invité un copain cet après-midi. Et le Grand va chez un ami. Il y aura donc cinq enfants de 5 à 7 ans, et aucun animateur bénévole de 15 ans. Est-ce que j'ose me rendre à un atelier vélo, comme j'en avais l'intention, et les laisser tous avec Darling ?
Voyons les horaires de l'atelier vélo. Et la météo. S'il ne pleut pas, ils pourront au moins jouer dans le jardin. Mon thé à la main, je vais allumer l'ordinateur.
Il bourdonne. Grésille. Vrombit. S'éteint.
Je coupe le courant. J'attends.
Je rallume. Bourdonnement. Grésillement. Vrombissement. Plus rien.
Allons bon. Qu'est-ce que ça pourrait être ? Un câble mal branché ? Trop de poussière à l'intérieur de la machine ? Voyons ça.
Je vais chercher un tournevis. Je débranche tout. Je dévisse. J'ouvre l'unité centrale. Oui, il y a pas mal de poussière.
Je vais chercher l'aspirateur à la cave (non, je ne l'utilise pas souvent). Je nettoie de mon mieux l'intérieur de l'ordinateur. Enfin, je rebranche tout, soigneusement, pour éviter tout faux contact.
J'appuie sur le bouton. Ça marche ! Ouf. Cela dit, je ne suis pas naïve, je sais que mon ordinateur commence à donner des signes de fatigue et que ce n'est pas un petit coup d'aspirateur qui va beaucoup prolonger son espérance de vie. Un de ces mois, il va falloir que je le change. Gloups. Mon compte en banque ne va pas aimer ça.
Enfin, pour l'instant, le drame est évité. Juste avant d'aller ranger l'aspirateur à la cave, je me dis que mon clavier mérite un petit nettoyage, lui aussi.
Je le savais, pourtant. La mésaventure était arrivée à des collègues traducteurs. J'étais avertie. Mais malgré mes précautions, je n'ai pas seulement aspiré des tonnes de poussière (bon sang, toute cette saleté sous mes doigts !), mais aussi... une touche.
Le Y.
Ça pourrait être pire. Le A. Ou le E. Ou le R. Mais bon, ce n'est pas idéal quand même. J'ai souvent besoin d'écrire "Il y a". Et maintenant que j'y pense, il y a une "Emily" dans ma traduction en cours.
Je n'ai plus qu'à récupérer mon Y.
Je débranche l'aspirateur, je l'ouvre, je sors le sac, et je... fouille dedans. BEURK. C'est sale. Et bien sûr, il est presque plein : ça n'aurait pas pu arriver à un moment où le sac était vide, non.
Mais je trouve ma touche !
Je remets le sac, parce que je n'ai vraiment pas le courage de le changer là maintenant. Je vais me laver les mains. Je referme l'aspirateur. Je le range à la cave. Je vais passer ma touche à l'eau. Je l'essuie très soigneusement. Je la remets sur mon clavier. IL Y A. EMILY. Ouf, ça remarche normalement !
Conclusion : d'après la météo, il y a de fortes chances qu'il pleuve cet après-midi.
Et bien sûr, à ce stade, mon thé était complètement froid.

Il y a des matinées plus pénibles que d'autres, non ?

1 commentaire:

  1. A ce stade, un atelier vélo est indispensable ! Courage, fuyons !

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