mercredi 19 avril 2017

Lecture poussive

C'est un roman qui m'a été envoyé en même temps par deux éditrices différentes, avec la même consigne : "A lire rapidement, car c'est LE gros coup de telle maison d'édition étrangère pour ce semestre". D'accord.

Je m'y suis donc plongée. C'est un roman historique classique. Ça se passe à une époque qui n'est pas forcément mon dada, mais j'ai des goûts assez éclectiques, en matière de lecture, et j'aime découvrir de nouvelles ambiances. Une histoire d'apprentissage, un narrateur plutôt attachant, un style correct... Oui, c'est pas mal. J'aurais éventuellement pu souhaiter des dialogues un peu plus vifs... des personnages un peu plus intéressants... des aventures un peu plus trépidantes... des scènes d'ambiance un peu plus détaillées... des retournements de situation un peu plus surprenants... mais enfin, ce n'est pas un mauvais roman. Disons que je n'ai rien à lui reprocher.

Sauf qu'au moment d'aller me coucher et de lire encore un peu au lit, alors qu'il ne me reste plus qu'une quarantaine de pages, je me rends compte que je préférerais largement dormir tout de suite, et que je pourrais même me passer de terminer ma lecture (ce qui m'arrive très rarement).

Est-ce que, si je mets sur ma fiche de lecture "Un roman que je n'ai lu que parce que j'étais payée pour le faire", ça suffira à mes éditrices, vous croyez ?

2 commentaires:

  1. Ton billet de blog dit tellement bien les choses.

    La difficulté tient alors à devoir redire les mêmes propos dans un registre plus soutenu. Et c'est dommage : j'ai peur que l'idée passe moins nettement et avec moins de couleur.

    Pour un tel livre, le rapport devient à 60% de traiter la problématique "Mais alors, pourquoi le succès de ce livre?".
    Cela revient à pervertir la logique de la fiche. Au lieu de parler de ce qu'il y a dans le livre, il faut parler de ce qu'il y a autour, et se risquer à être psychologue et marketeux.

    Est-ce que le livre et son auteur bénéficient d'une exposition particulière? (genre, peut-être c'est juste la couverture qui est attirante, ou l'auteur(e) qui est aimé(e) et connu(e), ou la maison d'édition qui paie de la pub, ou le roman a une pré-publication feuilletonnante dans une revue à la "j'aime lire" qui a un public régulier, et.)
    Est-ce que la tranche d'âge ciblée manifeste un goût inédit pour ces romans historiques pour débutants? Est-ce qu'on leur prescrit ce goût (adaptation télé? programme scolaire? roman qui reprend les standards des histoires à la télé dans sa découpe?)

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  2. Je crois que ta phrase dit tout.C'est l'éditrice, pa sl'auteur, elle devrait être moins susceptible. Ou pas ?

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