lundi 13 février 2017

Le plaisir, ça s'apprend (et ça se conquiert)

Bilan d'une (quasi) première semaine de ski pour des petits Parisiens entre 4 et 7 ans :
- Jour 1 : Youpiiiiiiiiiiiiiiii, on va au skiiiii, c'est géniaaaaaal, regardez y a de la neeeeiiiiige !
- Jour 2 : On va encore au ski ce matin ? Bon, d'accord.
- Jour 3 : Je veux pas me lever, je suis fatigué(e), je veux dormir encore un peu ! J'ai pas envie d'aller au ski !
- Jour 4 : Non, non, NON, je veux plus y aller ! J'aime pas les cours de ski ! Ouiiiinnnn !
- Jour 5 : On y va encore combien de fois ? D'accord. En fait c'est pas si mal.
- Jour 6 : Aujourd'hui on va avoir une médaille ! Et maintenant, je sais vraiment skier ! Je peux descendre une piste tout(e) seul(e) ! J'adoooore le ski !

Exactement ce que j'avais prévu, donc. Avec en bonus, des remarques sur le fait que les cours duraient de moins en moins longtemps ("Sans doute parce que tu t'amuses plus qu'au début, mon poussin." "Non, Maman, je t'assure, les deux heures d'hier elles étaient plus courtes que d'habitude, et celles d'aujourd'hui encore plus !"), et un dernier jour avec une descente d'une longue piste verte, d'abord avec Miss Thing One, ensuite avec Mr Thing Two, qui étaient énormément fiers et heureux de savoir enfin skier "pour de vrai". Et en prime, ce dernier jour, le Grand s'était extirpé de son lit pour nous accompagner et vérifier qu'il avait encore à peu près le niveau de la première étoile (le reste de la semaine, il l'a passé à travailler son niveau premier oreiller : sur son lit du début à la fin).

A part ça, il y a eu un restaurant d'altitude (un bête self-service avec nuggets-frites pour les enfants) ("Oh, c'est un IKEA ?" a demandé Mr Thing Two), une visite d'un grand complexe igloo avec plusieurs chambres dont une assez grande pour que six personnes y dorment côte à côte (ça me fait complètement rêver) ("Pas moi ! Quelle horreur !" a commenté ma mère en frissonnant à cette idée), du thé à la menthe en thermos après chaque matinée de ski, une ou deux heures de temps correct à la fin d'une semaine de brouillard et de tempêtes de neige ("Mais, mais, quel est ce rond brillant et chaud, dans le ciel ? Ça me rappelle vaguement quelque chose ; quelqu'un se souvient de son nom ?"), et puis plus bas, là où la neige se changeait en pluie, il y a eu des soirées très courtes ("Quelle heure est-il ? Pas loin de minuit, non ? Je ne tiens plus debout... 21h ? C'est bien ce que je disais. Bonne nuit, je vais me coucher !"), beaucoup de fromages sous toutes ses formes (dont une fondue, ça faisait des années que je n'en avais pas mangé, miam), des promenades dans la gadoue, un Filou qui s'est composé un visage d'enfant battu ("Mais non, je vous jure, on ne l'a pas touché ! L’œil au beurre noir, c'est quand il s'est cogné contre une clef ; le front ensanglanté qui a failli faire tomber le Grand dans les pommes, c'est quand il est tombé contre une remorque ; la griffure à la tempe, c'est quand il est rentré dans un mur..."), des poneys à nourrir, des feux de cheminée, et même la visite d'une amie lyonnaise et de son cher-et-tendre. Bref, de bonnes vacances.

Hélas, c'est terminé – pour moi, du moins. Cet après-midi, je n'avais pas encore ôté mes chaussures que j'étais déjà en train de répondre à un email urgentissime, et dès demain, je commence la traduction suivante (si j'y arrive, car les enfants sont toujours en vacances, eux !) N'empêche, ces quelques matinées sportives, ces quelques après-midi relax et ces quelques nuits XL m'ont fait beaucoup de bien. Allez, c'est reparti !

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