dimanche 22 janvier 2017

Pollyanneries

Vendredi, Darling a reçu un coup de fil inquiétant de la part d'un cousin, et quatre heures plus tard, il partait à l'étranger voir sa mère. Et donc, en plus de crouler sous le boulot, je suis actuellement mère célibataire de quatre enfants. Arg.

Alors, des pollyanneries, on disait ?

Je suis contente parce que visiblement, la mère de Darling ne va pas si mal que ça. Certes, il n'empêche qu'elle a plus de 80 ans, qu'elle ne pourra sans doute pas indéfiniment habiter seule, qu'elle n'est pas "transplantable" et que Darling est son fils unique, donc des moments difficiles sont à prévoir un jour ou l'autre. N'empêche, tant mieux si ce n'est pas pour tout de suite.

Je suis contente parce que même si je n'ai pas pu accompagner mon Grand voir Le marchand de Venise vendredi soir comme prévu, puisqu'il fallait que je reste avec les petits, il a trouvé un copain pour l'accompagner, et que ça leur a visiblement beaucoup plu. Je suis contente de lui transmettre ce virus du théâtre.

Je suis contente parce que ledit copain a accepté de venir nourrir le chat pendant les prochaines vacances (Darling et moi avons réalisé vendredi matin que nous avions omis de nous préoccuper de ce détail, et je me voyais déjà prendre le train avec, en plus des enfants et des nombreuses valises, un chat de 10kg dans une caisse énorme).

Je suis contente parce qu'un ami est venu passer le weekend chez moi, ce qui me fait toujours très plaisir, mais encore plus quand je suis la seule adulte à la maison.

Je suis contente parce que j'arrive coûte que coûte à m'en tenir à mon planning de traduction. Si tout va bien, j'aurai sué sang et eau, mais j'aurais terminé à temps. J'ai même prévu de finir 24h à l'avance, "okazou".

Je suis contente parce qu'une éditrice m'a écrit vendredi "C'est très appréciable de travailler avec quelqu'un d'aussi rigoureux et impliqué". Et, accessoirement, a accepté de revoir ma rémunération à la hausse, parce qu'on ne vit pas que de compliments et d'eau fraîche.

Je suis contente parce que non seulement je me suis habituée très vite à ne plus mettre de sucre dans mon thé, mais dans la foulée et sans aucun effort, j'ai arrêté de prendre des desserts à midi et le soir (sauf exception) et je ne prends plus que des petits-déjeuners salés. En revanche, je m'accroche à mon goûter à base de gâteaux faits maison et/ou de chocolat. Pas touche.

Je suis contente parce que cet après-midi, j'ai emmené la marmaille visiter le Museum d'histoire naturelle. Certes, tous ces os m'ennuient mortellement, mais les trois petits découvraient les squelettes pour la première fois et ont bien apprécié. Et puis ça nous a donné l'occasion de composer cette phrase mémorable, "Les zozos ont traversé les eaux pour aller voir les os près du zoo". Je sais, je suis une poétesse hors pair. (Et ensuite, nous avons pris le goûter à la Mosquée, et je me suis rendu compte que mes goûters habituels n'étaient pas si sucrés que ça, comparés au thé à la menthe et aux pâtisseries orientales...)

Je suis contente parce que dans deux semaines, je partirai en vacances avec les enfants, et je n'emporterai pas de travail (les fiches de lecture, ça ne compte pas, hein ?). Et je suis contente parce que je serai chez ma mère, et que j'adore ma mère (comme elle est psy, elle estime que c'est forcément mauvais signe, mais pour autant, elle ne fait pas grand-chose pour se faire détester.) Et je suis contente, mais vraiment très contente, parce que je vais skier.

2 commentaires: