mercredi 13 juillet 2016

Déménagement, suite

J'aurais aimé intituler ce billet "Déménagement, suite et fin". Car pendant un instant, j'ai eu l'illusion que le rangement entamé il y a trois ans (!) était bel et bien fini. Après tout, au cours des mois qui viennent de s'écouler, je me suis occupée 1- du secrétaire fourre-tout dans l'entrée, 2- de la boîte vide-poche au bas de l'escalier, 3- de l'armoire de la salle de bain avec ses 37 brosses à dent désormais toutes rassemblées dans une même boîte étiquetée, 4- de tous les vêtements d'enfants de zéro à quatorze ans, 5- du garage intégralement vidé et rangé à la recherche d'un chargeur jamais retrouvé... donc logiquement, l'énorme placard de la chambre du Filou constituait la dernière étape, non ?

Les enfants ne m'ont pas facilité la tâche. Il y a quelque temps, ils ont découvert qu'il y avait là une mine de trésors et de bêtises potentielles, et entre leurs fouilles archéologiques peu méthodiques au milieu des cartons étiquetés "Trucs pas du tout urgent" ou "Matos divers" ou "Souvenirs, fourniture etc." et leurs parties de cache-cache effrénées, ils ont mis un bazar pas possible dans ce qui n'était déjà pas particulièrement bien organisé. Néanmoins, j'ai retroussé mes manches, et je m'y suis mise. J'ai tout vidé, classé, trié, plié, rangé ; j'ai descendu deux sacs poubelle plein de modes d'emploi pour des appareils en panne depuis longtemps et de jouets cassés ; j'ai retrouvé des trésors insoupçonnés ("Oh, tiens, des boules de polystyrènes à décorer pour faire des boules de Noël ! J'avais acheté ça pour faire des travaux manuels avec le Grand quand il avait quoi, cinq ans ?" "Ah, je savais bien que j'avais encore un rouleau de papier cadeau quelque part ! Dommage que les enfants l'aient intégralement déroulé et aient joué à le déchiqueter..." "Diable, les outils de bricolage miniatures que mon père adoptif m'a offert pour me récompenser d'avoir arrêté de sucer mon pouce, quand j'avais six ans ! Dis donc, ils sont encore en bon état, et ils ont l'air plutôt efficaces. De nos jours, on ne mettrait plus une vraie scie, un vrai marteau et un vrai tournevis, même petits, dans les mains de gamins de six ans... Je les donne aux Things, pour voir combien de temps il leur faut pour démolir tous les meubles de leurs chambres ?") ; j'ai encore rempli quatre cartons d'albums à refiler à qui les voudra ; et au bout d'une douzaine d'heures de travail, j'ai eu le bonheur de contempler cet immense placard entièrement vide.
(C'était le but : on va le démolir en partie pour que le Filou ait enfin une vraie chambre.)

J'étais donc très fière de moi, et en prenant un comprimé contre le mal de dos, tout à l'heure, je me suis dit fièrement "Ça y est, au bout de trois ans, j'ai enfin fini de vider les cartons du déménagement".

C'est alors que j'ai soudain repensé à ma cave...

1 commentaire:

  1. Hahaha !
    je me retrouve tellement dans ton "au bout de 3 ans"... mon souci est que j'ai prononcé cette phrase alors que je préparais déjà les cartons du déménagement suivant. Soupir.

    En tous cas: tu es mûre pour faire un tour chez moi, toi... Flylady te tend ses petits bras ;-)

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