vendredi 6 mai 2016

La Mer de Sable

— Bonne idée, m'avait répondu ma mère quand je lui avais parlé de mon idée d'emmener les enfants à la Mer de Sable. Ça plaira sûrement aux enfants. Et en plus, il n'y a jamais beaucoup de monde, là-bas...

Comme quoi ma mère n'est pas infaillible, contrairement à ce que j'ai longtemps cru.

Je n'avais jamais vu une chose pareille – en dehors des manifs, je veux dire. Il faut dire que je ne suis allée qu'une seule fois là-bas, il y a huit ans. Les parcs d'attraction ne sont pas ma passion, mais avec d'autres toqués, nous avions voulu rendre hommage à Fantômette (si vous n'êtes pas familier avec l’œuvre de Georges Chaulet, vous pouvez toujours demander des explications à Google, qui vous répondra). Une journée épique, avec transport en car chaotique et pluie abondante ; mais au moins, il n'y avait pas grand-monde...

Aujourd'hui, je pense que la moitié des Franciliens ayant des enfants de moins de sept ans avaient eu la même idée que moi. En dehors du spectacle (un mini-western en live), nous n'avons pu faire que deux attractions. Oui, deux. Un voyage sur une rivière souterraine au milieu des décors d'automates le matin (après trois quarts d'heure de queue), et un trajet en petit train de dix minutes l'après-midi (après une heure et quart de queue). Nous avons beaucoup regretté le Grand Splash, mais il y avait une telle foule que ce n'était pas envisageable. Surtout que nous avions été coincés dans des embouteillages inattendus le matin. Et que, même si nous ne le savions pas encore, nous allions nous perdre atrocement sur le chemin du retour (suivre les indications d'un GPS requiert un talent de décryptage que je ne possède visiblement pas, et le Grand est encore pire navigateur que Darling, ce qui n'est pas peu dire).

Mais qu'importe, au fond ? Nous avons vu des Indiens, nous avons fait de la tyrolienne, nous avons pique-niqué avec des sandwichs au jambon et au sable, nous avons caressé un mouton noir, nous avons mangé une glace pour le goûter, nous avons improvisé des chapeau de soleil avec des t-shirts de rechange noués sur le crâne, et au retour, nous avons chanté des chansons de Walt Disney à tue-tête (surtout moi) avant de traiter de tous les noms l'autre crétine du GPS qui s'obstinait à me dire de me mettre sur la file de gauche pour tourner à droite. Certes, cette journée ne ressemblait absolument pas à celle que j'avais imaginé, et j'ai trouvé que c'était cher payé pour pas grand-chose. Mais les enfants, eux, n'avaient rien imaginé du tout, et n'ont donc pas été déçus. Et quand j'ai couché Miss Thing One à une heure indécente (pour couronner le tout, j'ai découvert que ma montre retardait, et qu'au lieu de rentrer à 19h15 comme je le croyais, nous étions enfin arrivés à la maison à 20h45), et que je lui ai fait remarquer que ça avait été une journée fatigante, elle a précisé :
— Oui, fatigante, mais très belle, aussi !
J'ai trouvé qu'elle avait raison.

2 commentaires:

  1. Hé bien voilà, l'essentiel est que les petits soient heureux....
    J'ai toujours mon poncho jaune d'il y a 7 ans....

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  2. Ficelle for ever9 mai 2016 à 09:53

    -Le Grand a-t-il emmené sa célèbre serviette rayée?
    -Il FAUT que le loueur de voiture te montre comment désactiver la fonction parlante du GPS.
    -As-tu lu F à la Mer de Sable aux petits?
    -Quelqu'un sait-il où j'ai mis la photo de Grenadine à l'eau (ha ha ha) sous son poncho?
    -Allez! Le week end prochain, le parc Astérix!(j'rigooole!)

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