dimanche 9 mars 2014

Les fourberies de Scapin

Aujourd'hui, j'ai emmené le Grand voir Les fourberies de Scapin. J'étais moi-même en sixième quand j'ai eu mon premier abonnement à la Comédie Française, et lorsque j'ai vu que cette pièce allait être jouée dans un très bon théâtre pas très loin de chez moi, je me suis dit que c'était peut-être l'idéal pour l'initier au théâtre classique.

Après avoir vu Philippe Torreton dans ce rôle il y a quelques années, dans une excellente mise en scène de la Comédie Française qui nous présentait un Scapin plus intéressant – voire inquiétant – que comique, j'avais un peu peur d'être déçue, par contraste, mais ça n'a pas été le cas. Cette fois, le metteur en scène a pris le parti de jouer à fond la carte "Commedia dell'arte", avec des jeux très physiques, aucune tentative de plausibilité (il faut dire que la pièce ne s'y prête guère !), des masques pour certains personnages, des caricatures, des gambades, et même quelques improvisations et adresses au public. Le Grand a beaucoup ri, a bien compris l'intrigue dont j'avais pris soin de lui résumer le début, n'a pas semblé trop gêné par le langage (je lui soufflais parfois des bribes de traduction simultanée, comme entendre = comprendre, ou pis = pire), s'est convenablement extasié sur le dénouement improbable, et en est ressorti plutôt content, je crois.

Pari tenu, donc : il sait désormais que le théâtre n'est pas forcément ennuyeux. Cependant, il faut bien reconnaître que les moments où il a ri le plus sont ceux des plus grosses pantalonnades, avec gifles ratées, mauvaise haleine, ou pirouettes ridicules. Du coup, maintenant, j'hésite à lui avouer que Molière n'avait pas forcément prévu tout ça...

5 commentaires:

  1. T'inquiète, Molière ne devait pas s'en priver !

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  2. Si tant est que Molière a vraiment existé...l'auteur du Misanthrope, je veux dire.
    Enfin, quel qu'il soit, vive lui.
    Les Fourberies d'escarpin représente pour moi aussi l'entrée en sixième. Il n'y avait pas de théâtre vers chez moi, par contre.

    Ficelle

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  3. Ben, Jean-Baptiste Poquelin, personne ne conteste son existence, il me semble ? Quant à l'histoire de Corneille qui était en fait l'auteur des pièces de Molière, je ne me suis pas penchée sur la question, mais les arguments ne me paraissaient pas très convaincants.
    Découvert en sixième aussi, c'était sympa...

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  4. La scène "Que diable allait-il faire dans cette galère" est de Cyrano de Bergerac (le vrai, qui n'avait pas forcément un long nez). Mais qu'importe ? Du moment qu'on rit...

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  5. OK, mais c'est une scène plagiée plutôt qu'apocryphe. Bref, comme vous dites, on rigole bien, c'est l'essentiel.

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