samedi 15 février 2014

Gaffe numérique

C'est un forum auquel je participe parfois, de manière assez sporadique depuis que j'ai si peu de temps.

C'est un membre de ce forum qui m'agace prodigieusement, très misanthrope, très prompt à interpréter n'importe quelle remarque ou plaisanterie de la plus mauvaise manière ; quelqu'un qui s'est déjà plus ou moins disputé virtuellement avec une quinzaine de personnes différentes, et qui, quand on l'accuse d'être désagréable (ce qui est rare, les membres de ce forum sont très bien élevés), se pose en victime : "je ne comprends pas, tout le monde est toujours méchant avec moi, et pas seulement ici, alors que mon seul défaut, c'est d'être trop honnête, je ne fais que dire ce que je pense, contrairement à vous autres, bande d'hypocrites".

Je m'étais promis de ne plus rentrer dans son jeu. De ne plus me laisser toucher par sa bile. Mais hier soir, en découvrant ses derniers messages, j'y ai trouvé quatre raisons de me mettre en colère, dont une accusation indirecte d'homophobie. Incapable d'encaisser ça sans rien dire, j'ai résolu de déverser ma rage sur une copine membre de ce forum, et j'ai rédigé un long MP ("message privé", pour ceux qui ne pratiquent pas les forums) en lui disant que j'espérais ne pas avoir été la seule choquée. Je terminait par :
Bon sang, ce type me rend folle ; je sais bien que j'ai toujours eu un petit côté "avocat du diable", mais lui, il suffit qu'il s'en prenne aux fachos pour me donner envie de voter Marine (ou presque).

Ça m'a bien défoulé. J'ai envoyé mon MP et je suis allée me coucher, beaucoup plus sereine.

Ce matin, j'ai voulu voir si ma copine m'avait répondu, ou si quelqu'un d'autre avait réagi aux propos qui m'avaient fait bondir.

Et j'ai découvert que ce que j'avais cru envoyer en MP avait été publié sur le forum, dans le fil de discussion incriminé.
En public.
Lisible par tous.
Quelqu'un m'avait même déjà répondu.


Moralité : la prochaine fois que je serai en colère à minuit et demie, j'irai plutôt casser quelques assiettes, ce sera moins risqué.


(Heureusement, tout le monde n'est pas réveillé par des gamins à 7h20 le samedi matin. Heureusement, j'ai pu effacer tout de suite mon message. Heureusement, la personne visée n'avait visiblement pas eu le temps de passer par là. Heureusement, même si je n'ai pas pris de gants, je suis restée à peu près polie. Heureusement, ceux qui ont lu mon message, après s'être dit que j'avais dû fumer la moquette, ont évité de répondre sur le même ton, pour ne pas jeter de l'huile sur le feu. N'empêche. Je me sens ridicule, mais ridicule...)

1 commentaire:

  1. Effectivement, tu as dû traverser un grand moment de solitude, là ! Heureusement que tu as pu réparer ta boulette ni vue ni connue !

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