samedi 9 novembre 2013

Question d'humeur

Mr Thing Two a la particularité de se réveiller presque toujours d'une humeur exécrable. Son grand frère était déjà un peu comme ça, et on ne peut pas dire que son père soit la personne la plus affable du monde au saut du lit, mais ce sont tous les deux des petits joueurs à côté de Mr Thing Two qui est capable de pleurnicher, voire de hurler de rage pendant au moins une demi-heure, et ce deux fois par jour : le matin, et au lever de la sieste. Ça lui arrive même à l'école, et dans ces cas-là, il n'y a rien à faire : câlins, réprimandes, promesses, nourriture, annonces, jeux, renvois au lit, j'ai tout essayé, même la fessée une fois*, rien ne fonctionne.
Je souhaite bien du courage à sa future épouse (ou son futur époux, y a pas de raison).

Cet après-midi, au moment de le coucher pour la sieste, après en avoir fait autant avec les deux autres, je lui tiens un discours très sévère :
— Je te préviens, tu ne te lèves pas tant que tu n'es pas de bonne humeur ! Nous ne sommes pas pressés, nous n'irons nulle part cet après-midi, tu peux rester au lit autant que tu veux ; alors quand tu te réveilles, tu restes un peu dans ton lit, et tu n'en sors que quand ta mauvaise humeur est passée. Et tu n'oublies pas de mettre tes chaussons et d'aller faire pipi avant de descendre. Mais seulement quand tu es de bonne humeur, hein ? Compris ?
— Oui, oui !
Je lui fais un bisou et je descends pour débarasser la table ; je prends les verres, je vais dans la cuisine, j'en ressors, et je me trouve nez à nez avec un petit bonhomme en train d'enfiler consciencieusement son deuxième chausson, assis en bas des marches.
— Mais qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi t'es-tu relevé ?
— Parce que j'ai de bonne humeur, maintenant !

(Je l'ai ré-expédié au lit, bien sûr. Je n'aurais pas dû : il a dormi, et il a ensuite tempêté entre 16h15 et 17h, pendant que nous essayions de prendre notre goûter tranquillement.)

* Je nierais farouchement devant un juge avoir jamais usé de violence envers mes enfants, sachez-le. C'est bien connu, les blogs, c'est de l'autofiction et pas vraiment vraiment la vraie vie.

1 commentaire:

  1. En fait, le mode de pensée des enfants, c'est un peu le même que celui des robots chez Bradbury...

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