samedi 29 septembre 2012

Sevrage (suite et fin)

Je ne suis pas du tout convaincue par les avantages de l'allaitement, souvenez-vous.
Six mois me suffisent amplement, je vous l'ai déjà dit.
Je suis ravie de voir mes enfants grandir car je n'aime pas les bébés, je le répète.

Alors pourquoi ai-je ressenti un tel pincement au coeur en donnant ce matin ce qui devrait être la toute dernière tétée au Petit ?



Sans doute l'idée que je ne pourrai désormais plus me goinfrer de sucreries sous prétexte que "c'est normal que j'aie faim, j'allaite". Oui, ce doit être ça.


(Oui, ceci est billet de fainéante, bourré de liens. Je sais. Mais je vous rappelle qu'on est samedi matin et que je suis seule avec les quatre diables...)

vendredi 28 septembre 2012

Archives

— Allô, bonjour madame, j'appelle de la part de l'AAAFQVADJEQNSESP.
— Heu, pardon ? De qui ?
— L'Association d'Aide Aux Familles Qui Viennent d'Avoir Des Jumeaux Et Qui Ne S'En Sortent Pas. Vous avez fait appel à nous par le passé.
— Ah ! Oui, effectivement, j'ai fait appel à vous il y a... deux ans et quelques mois... Et seulement une demi-douzaine de fois, car je n'étais pas vraiment satisfaite. Que puis-je faire pour vous ?
— On m'a dit de vous demander de nous envoyer des actes de naissance des enfants, et un RIB.
— Hein ? Mais pourquoi ?
— On en a besoin dans les dossiers.
— D'accord, mais si je n'ai plus l'intention de recourir à vous, c'est totalement inutile, non ?
— Oui mais quand même, il faut mettre à jour nos archives.

Il y en a qui ne savent vraiment pas quoi faire de leurs stagiaires, dites donc.

mercredi 26 septembre 2012

Pas contente !

Huit heures du matin. Je suis en train de changer la quatrième couche de la matinée (oui, il y en a souvent un qui pousse après avoir été changé). L'enfant gigote. Je râle. Miss Thing One s'enquiert :
— Pas contente maman ?
— Mais si, mais si, ma chérie, tout va bien, ne t'inquiète pas.
Je sors enfin de la salle de bain. Tout en essayant d'avaler mes céréales et d'enfiler mes chaussettes en même temps, j'aboie des ordres.
— Darling, mets un pull au Petit ! Mr Thing Two, arrête de taper sur le sol avec un marteau, les voisins nous détestent déjà bien assez comme ça ! Qu'est-ce que tu veux, mon Grand ?
Le Grand veut que je signe son cahier de correspondance.
— Franchement, tu crois que c'est le moment ? Je le ferai tout à l'heure, je suis à la maison avec toi toute la journée, c'est mercredi, je te signale !
— Mais déjà hier tu m'as dit que tu le ferais et tu ne l'as pas fait, et si tu oublies je vais me faire gronder par la maîtresse !
— Mr Thing Two, repose ce verre tout de suite ! Et toi, arrête de discuter. Ôte ce cahier de là, il risque de lui arriver un accident ! Tout à l'heure, j'ai dit !
Miss Thing One demande :
— Pas contente maman ?
— Mais si, ma chérie, ne t'en fais pas, c'est juste ton frère qui m'embête, c'est tout.
L'heure du départ sonne enfin. Chaussettes pour le Petit, chaussettes et chaussures pour les Things. Mais la gamine n'a pas envie de mettre ses chaussures, ou alors pas tout de suite, ou alors la gauche d'abord et pas la droite, ou alors pas celles-là, ou alors... je ne sais pas. Toujours est-il que pendant que j'enfile celles de son jumeau, elle ôte les siennes. Je m'en aperçois, et je m'énerve :
— Dis donc, qu'est-ce que c'est que ça ? Tu n'as pas le droit d'enlever tes chaussures ! Maintenant il va falloir les remettre ! Je ne suis pas contente !
Cri de triomphe de la part de la sale gosse :
— Pas contente maman !
Elle est ravie : elle a fini par avoir raison. C'est sûr que si elle emploie cette méthode, ça risque de fonctionner à tous les coups...

lundi 24 septembre 2012

Tiendra, tiendra pas ?

Joies du travail non salarié :

Je signe un gros contrat début juillet, avant de partir en vacances. Comme d'habitude, le paiement de la traduction doit se faire en deux fois : la moitié (environ) à la signature du contrat, et l'autre moitié à la remise du texte ou à "l'acceptation de la traduction" (le temps pour l'éditeur de vérifier qu'on n'a pas fait un travail de cochon, quoi).
J'attends donc le premier versement, avec une certaine impatience. Or, l'été se passe sans que je voie rien venir. Les responsables de la comptabilité sont en vacances, peut-être ? Vers mi-septembre, m'attendant d'un jour à l'autre à recevoir une lettre de menaces de la part de ma banque, je me décide enfin à écrire un email à la personne avec qui j'ai négocié le contrat, et je lui tiens à peu près ce langage :
"Heu, x'cusez-moi de vous demander pardon, mais heu, vous savez, les sous que j'étais censée recevoir au moment de la signature du contrat ? Eh ben, c'te bonne blague, y sont jamais arrivés, dites donc ! C'est-y-pas rigolo, ça ? Le truc, c'est que figurez-vous que la sécu ne me donne plus un radis depuis début août, parce que (keskon se marre !) je suis censée avoir repris le travail après mon congé maternité... Donc ben voilà, je suis fauchée... Z'auriez pas des nouvelles, par hasard ?"
Et voici la réponse que je reçois :
"Ah oui, en fait, pour [telle et telle raison administrative], tous les règlements ont été "figés" pendant quelques semaines. Vous devriez être payée en octobre. Je suis désolée, j'espère que vous pourrez tenir !"
Heu...
Oui, je l'espère aussi...

(Non mais franchement, imagine-t-on de dire à un salarié qu'il sera payé trois mois plus tard que prévu ? Mieux encore, de ne PAS le lui dire ? Mais les traducteurs sont souvent censés vivre de littérature et d'eau fraîche...)


dimanche 23 septembre 2012

Infusions

Si, comme moi, vous ne connaissez des infusions de tilleul et/ou de verveine que les petits sachets en papier suremballés qu'on trouve un peu partout, essayez un jour de trouver des vraies feuilles et fleurs séchées en vrac. C'est à peu près la même chose que passer des épinards en boîte aux épinards frais, ou du jus d'orange à base de concentré aux oranges pressées.

Je comprends enfin pourquoi certaines personnes aiment ces infusions "basiques" pour de vrai, sans même éprouver le besoin d'y ajouter du miel. Et moi qui étais horrifiée par le prix exorbitant payé par ma grand-mère quand elle a acheté trois tilleuls à planter dans son jardin, je me dis que je vais peut-être les rentabiliser autrement qu'en attendant une vingtaine d'années jusqu'à qu'ils se décident à faire de l'ombre, finalement.

(En plus, l'infusion de tilleul est excellente contre les rhumes etc. Après deux semaines de je-crache-mes-poumons-mais-je-n'ai-droit-à-aucun-médoc-parce-que-j'allaite, ma toux a disparu comme par enchantement au bout de 24 heures et une dizaine de mugs.)

samedi 22 septembre 2012

Réactivation

- Un coup de fil de la part d'une éditrice avec qui je n'ai jamais travaillé, qui m'appelle parce que quelqu'un d'autre lui a conseillé de s'adresser à moi – ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, mais ça fait toujours très plaisir ;
- Une proposition concernant un roman très littéraire, pour adultes, ce qui me changera ;
- Un rendez-vous avec une éditrice que je connais depuis longtemps, qui a des enfants d'un âge proche des miens, avec qui je papote agréablement, et qui me promet plein de boulot pour les mois à venir ;
- Un album court mais sympa et drôle que je traduis au moins autant pour les exemplaires justificatifs qu'on me donnera que pour la rémunération – pourtant correcte – promise ;
- Cinq ou six bouquins arrivés par la poste que je suis payée pour lire, dont au moins deux qui ont l'air très chouettes ;
- Une nouvelle traduction d'une auteure que j'ai traduite si souvent que je n'ai même plus besoin de lire ce qu'elle a écrit pour le traduire (ou presque) tellement je connais son style par cœur ;
- Un email qui m'annonce qu'un de "mes" bouquins a gagné un prix et que je suis invitée au salon du livre de la ville de Machin, et que je serai payée, en plus...

Je mentirais si je vous disais que cette première semaine de retour à la vie active m'a fait regretter mon congé maternité.

vendredi 21 septembre 2012

Fausse signature

C'est l'histoire d'un enfant de dix ans, de ses parents, et d'une signature falsifiée.
Mais avant de juger trop durement le coupable, il faut que vous connaissiez le contexte.

Nous avons décidé d'inscrire le Grand aux "zéclés" – pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont les Éclaireuses et Éclaireurs de France, des scouts laïques. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas enthousiaste. Sauf que, comme tous les parents casse-pieds, par exemple les miens quand j'avais le même âge, je suis convaincue de savoir mieux que lui ce qui est bon pour lui.
Or, les zéclés ont eu cette idée géniale d'organiser la réunion d'inscription un vendredi soir à 18h au fin fond de l'arrondissement de Paris le moins bien desservi par les transports en commun. Comme j'apprends ça à la dernière minute et comme Darling travaille tard ce soir-là, je fais appel à un monsieur de bonne volonté à qui je laisse le choix : soit aller à la réunion pour inscrire le Grand à ma place, soit garder mes enfants pendant que j'y vais moi-même. Après une hésitation assez courte (un quart de seconde), il choisit d'aller à la réunion.
Pour remercier ce gentil monsieur très serviable et très aimable à qui je voue une reconnaissance éternelle (oui, il lit mon blog, et la réunion a lieu ce soir), je l'invite à dîner. A la fin du repas, je commence à remplir paresseusement feuille d'adhésion, fiche sanitaire de liaison, etc., pour les lui remettre.
Et voilà que je découvre que la demande d'inscription est à signer par les parents et par l'enfant.
Enfant qui dort depuis au moins une heure. Et qui n'aurait sans doute pas envie de signer, de toute façon.

C'est ainsi que Darling et moi avons imité la signature de notre aîné sur un document officiel, après nous être longuement exercés sur un morceau de papier que nous avons ensuite soigneusement déchiré en mille morceaux.
Ne me jugez pas trop mal. Je ne le ferai plus, promis.

jeudi 20 septembre 2012

Pickpocket

Transvaser le contenu de son sac à main dans un sac à dos bourré de livres pour être moins chargé, c'est raisonnable.
Prendre le métro, tout le monde le fait.
Piocher un livre dans son sac et commencer à bouquiner, ça n'a rien de répréhensible.
Laisser le sac ouvert, ce n'est peut-être pas très malin.
Se concentrer sur sa lecture au point d'oublier tout le reste, ce n'est pas forcément l'idéal.

Mais quand on est un aimable passager désœuvré, attendre cinq bonnes minutes pour dire à sa voisine plongée dans son roman "Excusez-moi, mais la toxicomane qui est descendue du métro il y a deux ou trois stations, vous la connaissez ? Parce qu'elle a pris un portefeuille dans votre sac...", ce n'est pas non plus formidablement intelligent, si ?

En plus, il m'a interrompu au beau milieu d'un passage palpitant. Franchement, au point où il en était, il aurait pu me laisser continuer à lire tranquillement.



(Trois cartes bleues, deux cartes d'identité – la mienne et celle du grand –, une carte de famille nombreuse, un permis de conduire, une carte vitale, une carte de mutuelle, une carte Vélib', une carte IKEA Family, une carte DPAM, deux cartes de fidélités de librairies, deux cartes de bibliothèque... Et quinze euros en liquide, qui est tout ce que la voleuse pourra utiliser. Elle aurait dû me les demander, je les lui aurais donnés...)

mercredi 19 septembre 2012

Du sucre et des couleurs

J'avais fait des cookies aux deux chocolats la veille. Très bons, très sucrés. Du coup, prise de remord, je me suis dit que j'allais faire des douceurs pas-trop-méchantes-pour-les-diabétiques, pour que Darling puisse aussi en profiter. J'ai opté pour des Digestive biscuits ; vous savez, ces machins que les américains utilisent comme base pour leurs cheesecakes, et dont le nom laisse croire que ça va vous aider à digérer, sous prétexte qu'il y a un peu de fibres dedans.

Je devais avoir vraiment beaucoup de remords, car j'ai fait des petits gâteaux que même un diabétologue approuverait : de la farine complète, des flocons d'avoine, et... pas de sucre. Oublié, le sucre.
Mince alors. C'est la première fois que ça m'arrive (par contre, j'ai déjà oublié la levure) (et même confondu le sucre et le sel, un jour où je n'étais pas chez moi) (une triste histoire). Trop tard pour faire quoi que ce soit, les gâteaux sont déjà dans le four. Dois-je décider que ça servira de biscuits salés à manger avec le fromage, ou essayer de rattraper le coup ?
Non mais franchement, des petits gâteaux salés, ce n'est pas du gâchis ?
J'ai donc préparé un glaçage, et pour égayer un peu les choses, j'y ai versé une miette de colorant. (J'ai des colorants en poudre ultra-puissant : une pointe de couteau – pointu, le couteau – suffit à colorer un saladier entier de préparation. Je les utilise très, très rarement. J'en ai l'équivalent de trois petits pots de confiture. D'après mes calculs, mes arrières-petits-enfants devraient encore en profiter.)

Le résultat en image :
J'ai eu un succès fou. Les enfants ont adoré : le Grand, les Things qui semblaient croire que les rouges et les jaunes avaient des goûts différents, et même un copain du Grand venu goûter. Et mes digestive biscuits désormais non seulement assez sucrés, mais encore couverts de produits chimiques, ont été dévorés.

Il n'est rien resté pour Darling.

La morale de l'histoire ?
Aucune idée.

mardi 18 septembre 2012

Sevrage

Le Petit a six mois. Je l'allaite encore. Et j'en ai marre.
Marre de mettre toujours les même deux ou trois soutifs et sept ou huit T-shirts d'allaitement.
Marre de de ne plus pouvoir fermer aucune de mes chemises ni même la plupart de mes vestes ou manteaux.
Marre de devoir dormir avec un soutien-gorge, et de redouter l'engorgement si je m'en passe, comme c'est arrivé récemment.
Marre de ne pas pouvoir m'absenter vingt-quatre heures, de ne même pas pouvoir aller au cinéma ou au restaurant un soir avec une copine.
Marre des tétées nocturnes, du sommeil toujours insuffisant.
Marre de ne pas pouvoir soigner ce rhume qui traîne depuis des semaines, d'hésiter avant de mettre la moindre pommade, d'avaler la moindre pilule.
Marre de recevoir des coups de pieds ou des griffures de la part de cet asticot plein d'énergie.

Marre de ne pas pouvoir recommencer à faire du sport faute de soutien-gorge adapté.
Marre de me demander à chaque douleur au ventre si c'est le retour de couches.

Et puis pas seulement marre, mais aussi envie. Envie de passer à autre chose, de clore presque sans nostalgie – ou alors juste une miette – cette période où j'étais tout, absolument tout, pour ce petit être tout neuf. Ce n'est plus un nouveau-né, c'est un gros bébé en pleine forme qui commence sa vie indépendante. Il mange désormais purées et compotes avec plaisir, s'intéresse même à nos bouts de pain, va joyeusement à la crèche, refuse de s'endormir dans mes bras, remue dans tous les sens, attrape tout ce qui passe à sa portée (y compris les cheveux ou les boucles d'oreille)... Non, ce n'est plus un nouveau-né. C'est bientôt un enfant. L'amorce d'un être humain.

Il doit le savoir, le sentir. Il s'endort de moins en moins souvent au sein. Le biberon qu'il refusait de boire jusqu'à la fin de l'été a soudain trouvé grâce à ses yeux, ou à ses papilles, et il le vide d'un trait. Même quand je l'allaite, il tourne souvent la tête en m'arrachant la peau au passage, veut voir ce qui se passe ailleurs, gigote dans tous les sens ; ce n'est plus un câlin, c'est presque une bagarre.

Il est temps de prendre chacun sa route. Toujours côte à côte, incroyablement proches, mais plus enchaînés l'un à l'autre. Achevons de couper le cordon.

Bonne route, mon petit bonhomme !

lundi 17 septembre 2012

Solution de la devinette

C'est une cafetière, mais attention, une cafetière de camping, qui permet de faire du café sans emporter un réchaud ou faire un feu !
Regardez la photo de l'objet démonté, dans mon message précédent. L'espèce de cône renversé, sur la gauche, contient de l'alcool à brûler. On enlève le bouchon et on l'allume. Puis on place par-dessus le tube grillagé, celui qui est au premier plan. Avec tous les éléments suivants sauf celui de droite, on fait une petite cafetière italienne (pour ceux qui ne savent pas ce qu'est une cafetière italienne, vous trouverez dessin et explications , et vous reconnaîtrez sans peine les filtres). On met l'eau, le café moulu, on visse le tout au dessus pour que tout tienne en place malgré la pression. Et puis on prend la tasse qui était cachée dans le tube, on ouvre les anses, on la place là où le café va sortir, et on obtient ça :

Je ne vous étonnerai pas si je vous dis que c'est un objet italien... J'ignore de quand il date ; si ça se trouve, j'en obtiendrais une fortune en le mettant sur eBay, mais je n'en ai pas l'intention. Ce que je trouve très drôle avec ce truc, c'est l'idée que si on va camper, on peut à la rigueur se passer de réchaud et manger froid, mais on ne peut pas se passer de café – et attention, pas du café soluble, mais un véritable espresso ! Quelqu'un m'a même suggéré qu'il s'agissait peut-être d'un objet militaire, faisant partie de la panoplie de base des soldats. Un soldat italien peut avoir faim, froid, des ampoules à chaque orteil, il peut manquer de cigarettes, de nourriture, de vêtements, de sommeil, mais il aura un bon café !

Voilà, donc Bougri n'était pas très loin, FFFF non plus en devinant que c'était une cafetière italienne + autre chose, Clo a vu juste même si sa réponse manque de précisions, les autres sont restés dans le bon thème... Conclusion, vous êtes tous invités à boire un cappuccino chez moi quand vous voulez !

(PS : Je vous en parle avec beaucoup d'aisance, mais quand j'ai trouvé ce machin au fin fond de la cave de ma grand-mère, il m'a tout de même fallu une bonne demi-heure et l'aide de deux autres personnes pour comprendre enfin ce que c'était et comment il s'utilisait...)

dimanche 16 septembre 2012

Indice

Une fois entièrement démonté, ça donne ça :

Alors ?

samedi 15 septembre 2012

Devinette

Qu'est-ce que c'est ?

(C'est vrai, ma table n'est pas très propre, mais ça n'a rien à voir. Concentrez-vous, je vous prie.)

vendredi 14 septembre 2012

Je le veux !

Demain, j'assiste à un mariage. Pas un petit machin discret de rien du tout avec deux témoins en jeans, un gros gâteau au chocolat et une guirlande de papier accrochée dans le salon pour réjouir les dix invités venus boire un petit verre de champagne, non non. Un vrai de vrai, avec une cérémonie, un vin d'honneur, un dîner pour plus de 150 personnes, etc. Comme, pour une raison mystérieuse, je ne connais presque personne qui se soit marié en grande pompe (ou même qui se soit marié tout court) (Darling et moi envisageons de le faire pour fêter nos 30 ans de vie commune, mais ce n'est pas pour tout de suite) (et puis je n'ai pas encore dit oui, j'hésite un peu à m'engager) (mais non, quatre gosses, ça ne compte pas), j'ai prévenu mon amie, celle qui se marie, que je ne venais que si elle me promettait qu'il y aurait tous les ingrédients, comme dans les films : la robe blanche avec plein de dentelles, la pièce montée, les discours des meilleurs amis, la danse des canards en fin de soirée, la maman avec la larme à l’œil, le gamin qui mange trop et qui a une indigestion, et le tonton Marcel qui fait des blagues salaces. Elle m'a promis qu'il y aurait tout ça, sauf que son oncle, qui s'appelle Marcel pour de bon, paraît-il, ne fait pas de blagues salaces. Mais peut-être que si on le fait boire... ?

Bref, c'est fou, je prends 48 heures de vacances à la montagne, je suis toute excitée. J'emmène tout de même le Petit, parce qu'il n'est pas encore sevré et parce que Darling aura déjà fort à faire avec les trois autres, mais j'ai tout de même l'impression de faire une fugue, d'autant plus qu'une très bonne amie va me rejoindre là-bas. Je prévois déjà moult fous rires, surtout au moment de choisir une tenue pour la soirée.

Je vous ai préparé une devinette pour demain matin, avec un indice dimanche matin au cas où personne n'aurait trouvé d'ici-là. J'offre un cappuccino (fait maison) au gagnant !

jeudi 13 septembre 2012

Enfin seule !

Je suis seule chez moi.
Attendez, je vous la refais.
JE SUIS SEULE CHEZ MOI !
Le Petit a commencé l'adaptation à la crèche : une heure de discussion avec la jeune femme qui va s'occuper de lui lundi, un déjeuner donné par moi là-bas mardi, un déjeuner donné devant moi et une mini-sieste mercredi, et aujourd'hui, deux heures, voire trois, où le gamin va rester à la crèche sans moi !

Non mais vous vous rendez compte ? Pour la première fois depuis des mois, je peux passer dans le couloir sans marcher sur la pointe des pieds, m'asseoir devant mon ordinateur sans me demander si je vais devoir me relever dans trois minutes, me faire à manger sans risquer de laisser mon assiette refroidir pour cause de câlin ou de tétée urgentissime...
Je peux faire ce que je veux ! Je peux me lancer dans la recette de biscuits la plus compliquée de toutes celles que je veux tester, je peux chanter à tue-tête, je peux commencer une nouvelle traduction, je peux mettre de la musique et danser, je peux dormir, je peux lire, je peux regarder un film, je peux téléphoner à une amie, je peux traîner sur des sites d'annonces immobilières, je peux inviter un amant, je peux trier mes boucles d'oreille, je peux faire la roue dans le salon, je peux commander des sushis, je peux gonfler des ballons de baudruche et faire la fête !

D'accord, je n'ai pas forcément envie de faire tout ça, mais JE PEUX !

Bon sang, que c'est beau, la liberté !



Sur ce, je vous laisse, j'ai une lessive à étendre et le lave-vaisselle à vider.

mardi 11 septembre 2012

Gentil

— Oh, gros camion ! L'a peur !
— Oui, il est énorme, ce camion, mais ça ne fait pas peur !
— L'est crès gentil ? Crès mignon !

Pour un enfant de deux ans, les choses sont simples : les chiens, les gens, et les objets sont soit effrayants, soit "très gentils".

lundi 10 septembre 2012

Au bonheur des monstres

Après Harry Potter, qu'il a lu en intégralité au moins trois fois, le Grand n'a plus accroché à grand-chose et est replongé en grande partie dans ses bandes dessinées. N'en ayant aucune sous la main cet été, il a bien lu quelques Fantômette, et deux ou trois petites choses (Le Petit Nicolas, Les oiseaux noirs, Le Bon Gros Géant, La malédiction d'Horriblo...), mais rien ne l'a vraiment enthousiasmé... sauf le livre ci-contre : Au bonheur des monstres, d'Alan Snow, traduit de l'anglais par Rose-Marie Vassallo (Nathan, 2008).
Il faut dire que c'est drôlement bien, ce bouquin. Je l'avais lu en anglais avant même sa publication en français, et depuis, j'ai eu l'honneur de rencontrer auteur et traductrice au cours d'une conférence au salon de Montreuil. J'envie Rose-Marie (à qui l'on doit également la version française de la fameuse saga des Orphelins Baudelaire, et dont vous trouverez une interview ici ; elle y raconte ce que c'est qu'être traductrice de livres pour les enfants), car elle a dû bien s'amuser avec ce bouquin. En effet, il fourmille de créatures imaginaires et d'inventions auxquelles il a bien fallu trouver un nom en français. Il y a par exemple les "cabageheads", devenus les "choutrognes", des lutins qui portent un chou sur la tête ; mais aussi des bricoliaux, des vaches aquatiques, et même des fromages sauvages auxquels de vilains individus sans scrupules donnent impitoyablement la chasse... C'est à une de ces chasses interdites qu'assiste Arthur, un petit garçon presque ordinaire qui habite non pas dans la ville de Pont-aux-Rats mais sous la ville, et cela va lui causer bien des ennuis ! A partir de là, les aventures s'enchaînent à toute allure, sans temps morts.
Des personnages hauts en couleur, un monde imaginaire loufoque mais cohérent, un style léger et pimpant, une histoire pleine de rebondissements, et des illustrations (de l'auteur lui-même) à chaque page : tous les ingrédients sont là pour plaire à un jeune lecteur un peu récalcitrant, et ce même si le roman fait 540 pages (dont une bonne partie occupée par les dessins, tout de même).
Du coup, je lui ai offert la suite, La galère des monstres, dans lequel il s'est plongé au retour des vacances. Malheureusement, je ne crois pas qu'un troisième volume soit prévu... Il va falloir trouver autre chose pour entretenir la flamme toute nouvelle de mon fiston !

dimanche 9 septembre 2012

Crac !

Tous les kinés vous le diront : pour soulever ou déposer une lourde charge, il faut plier les genoux et garder un dos bien droit. Si, par exemple, vous avez un môme de huit ou dix kilos dans un bras et que vous devez ramasser quelque chose par terre de l'autre main, il vous faudra vous accroupir sans vous incliner, et en écartant les cuisses, pour mieux garder l'équilibre. C'est par ailleurs le seul moyen de ne pas flanquer par terre votre gamin (que – je le répète – vous ne tenez que d'un seul bras, alors qu'il ne sait pas encore s’agripper).
C'est donc l'idéal à la fois pour les muscles de vos cuisses, pour vos vertèbres, et pour votre enfant.
Pas forcément pour votre pantalon, par contre.

(Moralité : mettez un jogging. Ou laissez les vieux mouchoirs s'accumuler par terre avec les jouets et les moutons de poussière. Qui s'en soucie ?)

samedi 8 septembre 2012

Gigoteuse

Quand le Grand avait quelques mois, j'ai acheté / hérité de trois gigoteuses (ou turbulettes) DPAM qui avaient toutes les trois la particularité d'avoir des rubans sur le côté. J'ai tout de suite compris à quoi ça servait.
Il faut dire que cet enfant était... disons... impatient. Il avait appris à se retourner sur le ventre très vite, mais une fois dans cette position, il n'arrivait pas à se remettre sur le dos, et ce qui est pire, n'envisageait pas de poser la tête sur le côté pour se reposer. Il gardait donc la tête relevée, dos cambré, cou arqué, et bien entendu, il s'épuisait très vite.
Et que fait un enfant épuisé ?
Oui, voilà.
J'ai donc immédiatement utilisé les rubans pour nouer la gigoteuse aux barreaux du lit. Grâce à ce système, il lui était impossible de se mettre sur le ventre, et il s'endormait dans un délais raisonnable. Plus tard, à l'époque où il a appris à se lever longtemps avant de savoir se rasseoir, ça m'a été encore plus utile. A tel point que quand il avait neuf mois, alors qu'il avait passé la nuit à l'hôpital (sans sa gigoteuse, donc) et que j'étais restée avec lui, je suis allée voir les infirmières à une heure du matin, en larmes : il n'avait pas encore dormi. Du tout. A chaque fois que je le recouchais, dans les trois secondes qui suivaient, il se mettait debout, et si je n'intervenais pas, il finissait par tout lâcher et par se cogner aux barreaux ; après quoi il hurlait, puis se relevait. Les infirmières m'ont filé une espèce de harnais qui se fixait au niveau de la couche, j'ai immobilisé le sale môme, et deux minutes plus tard, il s'est endormi.

Quelques années plus tard, j'ai voulu acheter des gigoteuses supplémentaires pour les Things à qui j'infligeais le même traitement, et je suis retournée chez DPAM. Hélas, je n'ai pas trouvé ce que je voulais. Dépitée, j'ai interrogé la vendeuse :
— Pourquoi n'y a-t-il plus de gigoteuse avec des rubans ? Vous savez, celles qui permettaient d'attacher les enfants dans leur lit ?
...
Je crois que j'ai échappé de peu à un signalement auprès des services sociaux, ce jour-là. Après m'avoir contemplée avec des yeux exorbités, la vendeuse m'a répondu – bien fort – sur un ton scandalisé :
— Mais ça ne servait pas à attacher les enfants ! C'était juste décoratif, ça permettait de resserrer les gigoteuses au niveau de la taille pour que ce soit un peu cintré, c'est tout !
...
Ah.

Néanmoins, l'habitude était prise. Quand les Things sont entrés en crèche, j'ai tout naturellement apporté deux gigoteuses pour les laisser là-bas. On m'a répondu que ce n'était pas nécessaire, qu'il faisait chaud.
— D'accord, mais on peut même les laisser ouverte ; l'important, c'est que ça leur bloque les bras. Sinon, comment faites-vous pour les empêcher de se relever ?
Nouveau regard horrifié. Il faut dire que jusque là, je n'avais récolté que des bons points ; je connaissais par cœur tous les derniers credo de la puériculture, allaitement long, pas de transat, pas de portique, surtout pas de trotteur, pieds toujours nus, tout ça. Et voilà-t-y pas que je ligotais mes enfants ! C'était pour le moins inattendu.
Je leur ai malgré tout laissé les gigoteuses, en leur disant qu'elles pouvaient faire comme elles voulaient. Miss Thing One a été laissée en liberté, et bien vite, à la maison aussi. Mais dès le deuxième jour, Mr Thing Two a été remis dans sa gigoteuse. Il faut croire qu'après l'avoir retourné 78 fois sur le dos la veille avant qu'il accepte de s'endormir, la puéricultrice en a eu assez.

Pour le Petit, je me suis promis d'être moderne, de le laisser bouger en liberté, de ne pas le brider. Le pédiatre m'a dit qu'on pouvait laisser un enfant dormir sur le ventre à partir du moment où il se mettait lui-même dans cette position. Donc cette fois, qu'il fasse ce qu'il veut !
Mais l'autre jour, quand je l'ai retrouvé pour la troisième fois en dix minutes sur le ventre, la bouche et le nez enfoncés dans le matelas (lui non plus n'a pas l'air d'avoir compris qu'on peut tourner la tête sur le côté pour la poser) (remarquez que cette position à toutefois l'avantage d'étouffer considérablement les hurlements), perpendiculaire au lit alors qu'il est désormais trop grand pour ça, et donc se cognant le front contre les barreaux à chaque fois que, dans sa rage, il tendait les jambes et poussait sur ses pieds, j'ai craqué.
(Au passage, en plus de la gigoteuse attachée, vous pouvez admirer le lit à 40 euros et les montants des étagères du placard que nous avons eu la flemme d'ôter) (je me demande si je ne ferais pas mieux d'enlever cette photo ?)

Depuis, je me pose la question : comment font les autres parents ? Suis-je la seule mère indigne qui refuse de passer la nuit à remettre amoureusement son petit dans la bonne position, ou la seule gentille maman qui refuse de laisser son gamin s'étouffer et s'assommer à chaque sieste ? Ou bien suis-je la seule à avoir des garçons à la fois très énergiques et un peu bêtas sur les bords ?
Je compte sur vous pour éclaircir ce mystère.

vendredi 7 septembre 2012

Les affaires reprennent

Avant les vacances, je parlais de mon inquiétude professionnelle (ici). Tout à coup, plus un seul contrat de traduction en vue.
Depuis, j'ai signé un contrat pour un bon petit roman de 477 pages (grand format). Et aujourd'hui, dans la même journée, on me propose deux séries de quatre à six volumes chacune.
La barbe. Moi qui croyais que j'allais pouvoir me lancer tranquillement dans la recherche d'appartement, trier mes photos, faire encore plus de pâtisserie, reprendre le jiu-jitsu...

(Non mais en vrai je suis plutôt soulagée, quand même !)

Pizza minute

19h30, toute seule avec les quatre enfants. Les trois plus petits ont déjà mangé. Reste le dîner des plus de 10 ans à préparer. Au menu : une grande salade de tomates (anciennes, bio, et tout le tralala, mais bon, quand même, ce ne sont que des tomates), une focaccia en train de lever, et une compote de rhubarbe. Hum. Ça fait peu pour les affamés – moi, par exemple.
Du coup, j'improvise une pizza. Mais à toute allure, et sans consulter de recette, parce que Miss Thing One est en train de "consoler" le Petit qui râle. Je prélève une partie de la pâte de focaccia, je l'étale le plus finement possible avec un rouleau (je SAIS, ce n'est pas comme ça que font les pizzaioli), je tartine de pulpe de tomates en boîte, je râpe du comté parce que je n'ai plus de mozzarella, j'ajoute quelques lardons parce que sinon c'est-un-peu-court-jeune-homme, j'oublie de mettre des herbes dans ma hâte, je glisse au four à feu doux parce que je me dis que ça laissera le temps à la pâte de finir de lever, et je la laisse là-dedans au moins 45 minutes parce que Darling rentre plus tard que prévu.

Souvent, les recettes improvisées sont les meilleures.

Mais pas toujours.

(Beurk !)

mercredi 5 septembre 2012

Espèces menacées

J'annonce que je ne ferai désormais presque plus jamais de poisson (en fait, j'aurais presque pu m'abstenir, car j'en fais si rarement que je ne suis pas sûre que quelqu'un l'aurait remarqué). J'explique au Grand cette histoire de poissons de moins en moins nombreux et de plus en plus menacés, en tentant de lui faire comprendre que le problème concerne toute la chaîne alimentaire. Puis nous imaginons ce qui se passerait si tel ou tel animal disparaissait – par exemple les abeilles, décimées par les pesticides utilisés actuellement.
— Ce serait mieux si c'était les moustiques qui disparaissaient !
— Mais ça poserait probablement d'autres problèmes, même si je ne sais pas lesquels.
— Les araignées ? Elles auraient moins d'insectes volants à manger !
— Voilà, c'est ça. Et peut-être que si les araignées disparaissaient, une autre espèce serait en danger.
— Les femmes de ménages ?

Il s'est esclaffé devant mon air indigné. Idiot, va.

Bonne résolutions culinaires pour la rentrée

- Manger plus de plats végétariens
... parce que c'est mieux pour la planète, et plus économique (par contre, c'est nettement plus compliqué, et puis snif, j'adore la viande)
- Ne plus consommer de poisson que dans des cas exceptionnels
... parce que si on continue comme ça, les océans seront complètement vides dans 30 ans (et aussi, je ne sais pas très bien cuisiner le poisson) (mais ça fait moins chic, comme raison)
- Tester au moins une nouvelle recette salée chaque semaine
... parce qu'il n'y a pas que les gâteaux dans la vie
- Faire davantage de légumineuses en variant les recettes
... parce que c'est dans la lignée des trois premières résolutions
- Rassembler toutes mes recettes "à tester" dans un classeur
... parce que sinon, je pleure de ne jamais avoir assez d'invités pour tester mes recettes, et quand j'ai un invité, je n'ai pas d'idées et je lui fais un truc que j'ai déjà fait mille fois
- Faire plus souvent des picardises pour le dîner sans complexer
... parce que ce n'est pas pire que les pâtes au fromage, les jours de pas-le-temps
- Garder les restes de mes bons petits plats pour les Things au lieu de les dévorer toute seule le midi
... parce que c'est comme ça qu'ils vont être initiés au goût, même si ça me fend le coeur de les voir grimacer devant ce qui m'aurait régalé (ou plutôt, ça m'énerve)
- Ne plus me lancer dans des trucs qui demandent une attention régulière, voire quotidienne
... parce que mon levain, mes graines germées, mon kéfir etc. ont tous très mal fini
- Ne plus me moquer de ceux qui achètent leur pâte à tarte ou leur béchamel toute prête
... parce que j'apporte chez le couturier les pantalons qui ont besoin d'un ourlet ou d'un raccommodage, alors que ça ne doit pas être bien plus compliqué que faire une pâte brisée, donc camembert
- Apprendre à manier le chocolat
... parce que ces histoires de tempérage commencent à m'intriguer sérieusement
- Essayer les 160 recettes du livre Biscuits, sablés, cookies (dont j'ai parlé ici)
... parce que je suis déjà bien partie.

Je sais déjà quelle est la "bonne résolution" que je tiendrai le plus facilement.




mardi 4 septembre 2012

Pauvre bébé !

"Pauvre bébé ! Faim, minger bébé. Pauvre bébé ! Bobo, bisou bébé. Pauvre bébé ! A dodo, bébé. Le lit. Pauvre bébé ! I pleure. Peur eu bébé. Pauvre bébé ! A câlin bébé, maman ? Pauvre bébé ! Minger bébé, fouchette. Oh, l'a sale bébé ! Pauvre bébé ! Laver les mains. Oilà, trou tropre ! Pauvre bébé !"

En fait, c'est de sa poupée qu'il s'agit, bien entendu. Sur son petit frère, Miss Thing One s’apitoie beaucoup moins.

lundi 3 septembre 2012

La bonne nouvelle

Je redoutais énormément la rentrée, quand Darling recommencerait à travailler à temps plein (et même plus), y compris tard le soir et tous les samedis.

Je redoutais les aller-retour à la crèche, avec le Petit sur le dos et les Things qui hurleraient dans leur poussette (très mal en point, en plus), ou qui courraient dans des directions opposées, ou qui refuseraient de marcher.
La bonne nouvelle, c'est que les Things ont enfin appris à marcher en tenant la main. (Comme me disait encore Mr Thing One cette nuit, à quatre heures du matin : "C'est don-geu-reux, oiture. Donner la main !").

Je redoutais les repas, le Petit qui réclamerait le sein, les Things qui voudraient tous les deux que je leur donne la bécquée, qui feraient des caprices, qui se mettraient debout dans leur chaise haute.
La bonne nouvelle, c'est que les tétées sont bien plus espacées qu'il y a deux mois, et que les Things, qui se tiennent désormais à peu près correctement à table, ont appris à manger tous seuls (quand le menu leur convient).

Je redoutais les moments où j'aurais besoin d'aller changer une couche ou préparer le dîner, et où il faudrait que je laisse le Petit avec les autres, sans cesse en danger d'être martyrisé ou câliné avec un peu trop d'enthousiasme.
La bonne nouvelle, c'est que les Things se sont habitués au nouveau venu, et que je peux le laisser avec eux sans trop de risque, du moment qu'il est dans son parc (hors de portée de toute chute accidentelle de jouet ou de bambin).

Je redoutais les cris, les pleurs, les hurlements en tri-stéréo, à chaque fois que les trois plus petits auraient besoin de quelque chose en même temps.
La bonne nouvelle, c'est que les Things se sont mis à parler et peuvent donc exprimer leurs désirs autrement qu'en criant, et qu'ils commencent enfin à comprendre la phrase "Attends une minute".

Je redoutais les journées où je serais seule avec les quatre, incapable de sortir à cause des siestes décalées, et où ils me rendraient folle à exiger sans cesse toute mon attention.
La bonne nouvelle, c'est que le Petit est en train d'acquérir un rythme qui ressemble enfin à quelque chose, et que les Things sont de plus en plus souvent capables de jouer seuls (au prix d'un désordre monstrueux, mais on s'en fiche).

Je redoutais énormément la rentrée.
Mais la bonne nouvelle, c'est que les enfants grandissent.

dimanche 2 septembre 2012

Dinette italienne

Quand un petit italien joue à la dinette, que prépare-t-il ?


Réponse : du café. Avec une cafetière italienne, bien entendu. Et de la meilleure marque, attention ! Le café sera ensuite servi dans des petites tasses aux couleurs du drapeau italien, comme il se doit.
Amusant, non ?