dimanche 2 décembre 2012

Dora l'exploratrice

Je n'aime pas Dora l'exploratrice. Je n'aime pas les adresses au téléspectateur (y a-t-il réellement des enfants qui répondent à ses questions et même qui se lèvent, soufflent, applaudissent, etc. ? Pas les miens, en tous cas) ; je n'aime pas les voix gnangnan de la version française, je n'aime pas le schéma narratif qui se répète épisode après épisode, je n'aime pas la fausse interactivité avec la "souris" qui "clique" sur les bonnes images, etc.

Mais il faut reconnaître que dans le genre "dessin animé vaguement éducatif", cette série mérite quelques bons points. On peut tout d'abord applaudir le principe de base, qui est de présenter aux petits WASP des États-Unis la culture et la langue de l'Amérique Latine : un peu d'ouverture culturelle ne peut pas faire de mal. On peut aussi apprécier les bons principes, peut-être un peu lourds, mais utiles pour les parents : on met son casque à vélo, on met sa ceinture en voiture, on ne vole pas les jouets des autres, etc. Et surtout, on peut se réjouir de voir une fille en personnage principal d'un programme mixte et résolument anti-sexiste. Cette gamine qui vit toute sorte d'aventures avec son short et ses cheveux courts n'est pas du genre à s'effrayer d'un rien ou à porter des robes de princesses.

Je n'avais jamais vraiment réfléchi à tout ça, mais hier , Dora m'a définitivement conquise. Les deux Things, fiévreux, se reposaient devant la télévision, et j'écoutais d'une oreille les dialogues tout en nourrissant le Petit. C'est ainsi que j'ai découvert qu'à la question "Qu'aimerais-tu faire comme métier, plus tard ?", Dora donne trois réponses :
- joueuse de football
- astronome
- musicienne.

Et dans la foulée, elle nous parle de sa mère, archéologue. Femme, Latino, et archéologue. Bravo !
(Bon, d'accord, pour les besoins de l'intrigue, cette archéologue a besoin de sa fille, d'un singe ET des téléspectateurs pour trouver un rubis gros comme une théière qui trône au sommet d'un piédestal à cinquante centimètres sous son nez... mais ne chipotons pas !)


PS : Je sais bien, hélas, que les produits dérivés ne correspondent pas du tout au féminisme de la série. Tous ces objets roses bonbons, exexclusivement destinés aux filles, avec une Dora souvent habillée en robe pour l'occasion (alors que ça ne lui arrive quasiment jamais dans la série)... C'est désolant. Hélas, bien des héroïnes progressistes ont connu le même sort, parmi lesquels la malheureuse Mulan...

5 commentaires:

  1. Comme toi je ne sais pas si des enfants répondent à ses questions en tout cas notre Miss n'y répond jamais ce qui donne de gros blancs... Je ne sais pas si tu as eu l'occasion de voir un épisode en italien, ça vaut son pesant de cacahuètes le cartable qui parle anglais!

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  2. J'étais un tout jeune garçon quand les Teletubbies ont débarqué. Ca, ça peut faire peur.

    J'avais vraiment l'impression que le programme grillait les neurones des enfants de maternelle. Mais apparemment cette génération là n'a pas de séquelle. Les neurones des petits enfants sont donc très résistants.

    En comparaison, Dora l'exploratrice c'est Gé-nial. Il m'est arrivé plusieurs fois de regarder des épisodes.

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  3. Ah oui, les Teletubbies, ça fait peur ! Mais il paraît que ça plaît beaucoup aux jeunes enfants. J'ignore pourquoi...

    Ci-san, non, pas de télé en Italie... et on s'en passe très bien !

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  4. Si, si, certains enfants répètent, sautent, lèvent les bras et chantent... les 2 miens, en tout cas... et le grand me ressort même des bouts de phrases en anglais...

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  5. Ici aussi, il y a eu une période Dora (en DVD) et mes loulous avaient de temps en temps envie de jouer le jeu, mais ils se sont lassés assez vite du côté répétitif de la chose. Regarder, ça allait, mais répéter "chipeur, arrête de chiper" 50 fois, ça finissait par les fatiguer certains jours ;)

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