mercredi 7 novembre 2012

Kamo

L'autre jour, j'ai rencontré une éditrice qui me disait que le roman de Susie Morgenstern, La sixième, continue à se vendre par milliers d'exemplaire à chaque rentrée scolaire. Normal, me dit-elle : c'est un des rares bouquins pour enfants à aborder de front le thème de l'entrée au collège.
C'est alors que j'ai découvert qu'elle n'avait jamais lu les histoires de Kamo. Je lui en ai parlé avec enthousiasme, et moins d'une semaine plus tard, j'ai reçu un email ravi : elle avait acheté le livre et avait adoré.
Les quatre aventures de Kamo, d'abord parues chez Je Bouquine (j'étais abonnée quand j'étais petite), puis reprises par Gallimard, font partie des trop rares romans que Daniel Pennac a écrit pour les enfants. Tout le monde ou presque connaît cet auteur, ancien prof, mais plus souvent pour sa série des Malaussène ou pour son superbe essai Comme un roman. Or, si j'aime aussi beaucoup ses livres pour les adultes, je raffole peut-être encore plus de Cabot-Caboche, de L’œil du Loup, et des Kamo, donc.
Kamo est un garçon qu'on rencontre alors qu'il est au CM2 et qu'il s'inquiète, comme tous ses copains, du passage en sixième. C'est alors qu'il a "l'idée du siècle" : demander à leur instituteur de les préparer à passer ce cap difficile en mimant plusieurs profs différents. Et l'instituteur accepte. Malheureusement...
Parmi les trois autres histoires, il y a aussi Kamo, l'agence Babel où Kamo perd un pari contre sa mère et se retrouve contraint à apprendre l'anglais... en trois mois ! Pour l'y aider, sa mère lui trouve une correspondante anglaise. Mais cette Kathy est une fille bien étrange, qui vit avec des personnes encore plus allumées qu'elle, et qui ne semble connaître aucune des inventions modernes, pas même les stylos à plume. D'où vient-elle ? Qui est-elle vraiment ? Une enquête s'impose...
Ces livres allient le style incroyablement ciselé de Daniel Pennac (peut-être ce que je préfère chez cet auteur, qui fait que je peux lire n'importe quoi de son cru, quel que soit le genre abordé) à des intrigues originales et des personnages très attachants, en particulier Kamo, bien sûr, mais aussi le narrateur qui a la particularité de n'être jamais nommé... ce qui n'empêche pas de s'y identifier, au contraire !
Dernier argument en faveur de ces romans : le Grand, toujours aussi réticent quand il s'agit de se plonger dans un roman, les a lus d'une traite. Si ça, ce n'est pas un gage de qualité...

3 commentaires:

  1. Faut que j'arrête de venir sur ce blog, dès que tu parles d'un bouquin j'ai envie de l'acheter !

    PS : je suis en train de lire Au Bonheur des monstres, d'Alan Snow... trouvé à la toute petite bibliothèque de mon patelin !

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  2. Heureusement que je n'étoffe pas trop ma rubrique "littérature jeunesse", alors !
    Franchement, vas-y, essaie au moins "Kamo, l'agence Babel" ou "Kamo, l'idée du siècle", ça se lit en une heure maximum et c'est super.

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  3. Je note les références !
    Et moi ça me plairait que tu donnes d'autres titres, je lis pas mal de littérature jeunesse moi aussi.

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