jeudi 19 janvier 2012

Ronya, fille de brigand


 Après Treize à la douzaine, voici un autre roman qui a intensément marqué mon enfance, et qui a la particularité de présenter une situation quasiment opposée au précédent : au lieu de raconter l'histoire de douze enfants et de leur deux parents, c'est l'histoire de deux enfants qui vivent chacun avec une bande de douze brigands... Il s'agit de Ronya fille de brigand, de l'excellente auteure Astrid Lindgren, paru en 1984 en Livre de Poche jeunesse dans une traduction de Brigitte Duval et Agneta Segol, et que je possédais dans l'édition ci-contre, très joliment illustrée par Mette Ivers.
Ronya naît par une nuit d'orange, dans un énorme château au coeur d'une forêt peuplée d'animaux sauvage et de créatures surnaturelles (elfes griffus, trolls des ténèbres...). Elle grandit heureuse, entourée de son père, sa mère, et la bande de brigands dont son père est le chef. Un jour, elle découvre que l'ennemi juré de son père a eu lui-même un fils le jour même où elle est née. Au début, les deux enfants se détestent comme leurs parents, puis l'amitié s'installe, envers et contre tout...
J'ignore pourquoi j'adorais tant ce livre, au fond. Certainement parce qu'il est très bien écrit, qu'il fait rêver, que les personnages sont intéressants, que l'histoire est captivante, toutes sortes de choses que je n'aurais pas su formuler à l'époque mais que je dirais aujourd'hui si je devais faire une fiche de lecture sur ce roman – et ce n'est pas la mémoire enjolivée de l'enfance qui parle : en le sortant de ma bibliothèque pour retrouver les références, hier soir, j'ai voulu le feuilleter, et j'ai fini par le relire intégralement !

Oui, Astrid Lindgren est incontestablement une grande, une immense auteure, que l'on connaît surtout pour Fifi Brindacier, et dont on oublie souvent qu'elle a écrit plein d'autres romans, y compris de la "fantasy" avant l'heure, et toujours des histoires très belles, très touchantes, qui marquent durablement. Ma petite sœur, elle, était tombée amoureuse des Frères Coeur-de-lion de la même auteure (ci-joint dans l'édition du Livre de Poche, traduit par Agneta Segol et Pascale Brick-Aïda), l'histoire d'un petit garçon malade et de son frère aîné héroïque qui, après leur mort, se retrouvent dans un pays merveilleux où malheureusement le mal étend son emprise... Aventures palpitantes, personnages toujours aussi réussis, fin émouvante, etc.Vous en trouverez une critique plus détaillée sur ce blog.

Toujours dans les romans de "fantasy" d'Astrid Lindgren, il y a aussi Mio, mon Mio (même éditeur, mêmes traductrices), que j'ai lu adulte, et dans une langue que je ne maîtrise pas vraiment (il n'avait pas encore été publié en France, à l'époque), mais dont j'ai malgré tout gardé de très bon souvenirs. Encore une fois, un atmosphère fantastique, une lutte contre le mal comme dans Les frères Coeur-de-Lion, un monde qui fait rêver, un courage que l'on trouve là où on ne l'attendait pas... Bref, je ne peux que vous le recommander. Je crois bien que je vais me l'acheter en français, tiens.


Ma fille a bien failli s'appeler Astrid...
La prochaine, peut-être ?
(Quoi ?)

PS : Comme presque tous les bons romans, Ronya fille de brigand a été adapté au cinéma. Comme presque toutes les adaptations, je ne l'ai pas vue, mais fidèle à moi-même, je vous conseille d'oublier son existence.

2 commentaires:

  1. J'ai adoré Fifi Brindacier étant petite. Je l'ai lu et relu. J'ai découvert "les farces d'Emil" lorsque mes enfants étaient petits, mais je ne connaissais pas les autres livres de cet auteur. Je vais me précipiter chez Amazon !

    PS : Mon quatrième enfant se serait appelée Astrid si ça n'avait pas été un garçon...

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  2. Ce n'est pas le même genre que Fifi Brindacier ou Emil/Zozo la tornade, même si j'aime beaucoup ces séries aussi. C'est beaucoup plus romanesque, plus aventureux, avec moins d'humour mais bien plus d'émotion... Un style différent, mais une auteure toujours aussi douée.

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