vendredi 27 janvier 2012

Ma fille, mon amour


Avertissement : ce texte contient une dose de mièvrerie maternelle supérieure aux normes habituellement en vigueur sur ce blog. La rédaction vous prie de bien vouloir accepter ses excuses, et met tout en œuvre afin que cet incident ne se renouvelle pas de sitôt.
 
Sur ce blog, il y a plusieurs textes consacrés à Mr Thing Two, un certain nombre consacrés au Grand, quelques-uns même qui parlent de Darling... et quasiment aucun qui soit uniquement dédié à Miss Thing One. Comme quoi, dans la vie, si on ne casse pas une dent en se jetant de son lit, si on ne détourne pas de l'argent pour s'acheter une tarte aux framboises en douce, et si on ne confond pas les poireaux et les oignons, on est condamné à être ignoré.
J'ai donc juste envie de dire, en vrac, trois ou quatre petites choses à son sujet, pour qu'elle ne dise pas, si un jour on relit ce blog ensemble dans quelques années, "Mais j'étais où, moi ?".
– Tout d'abord, elle est incroyablement jolie. Mais si, je suis objective. Plein de frisettes, des yeux pers à tomber à la renverse, un petit nez retroussé, une petite bouche en cœur, des bonnes joues rondes, des pieds tout fins... Je ne peux pas faire autrement que m'extasier à chaque fois que je la vois. Ce qui nuit peut-être à ma modestie naturelle, vu que de l'avis général, c'est mon portrait craché.
– Elle a un caractère de cochon. Elle n'hésite pas à donner une grande baffe à son grand frère (de huit ans son aîné, quand même) s'il lui casse les pieds, elle griffe et mord Mr Thing Two s'il fait seulement mine d'effleurer le truc avec lequel elle jouait, et elle fronce sans arrêt les sourcils, genre "Attention je vous préviens je ne suis pas contente, vous avez intérêt à faire quelque chose". D'ailleurs, elle est si mignonne quand elle fronce les sourcils que, souvent, je ne peux pas m'empêcher de l'embrasser. Et immanquablement, je me prends une grande baffe, moi aussi.
– Elle est paresseuse. Très loin d'être entrée dans la phase "C'est moi qui le fais", elle serait plutôt "Tiens, puisque tu es là, prends cette cuillère et nourris-moi pendant que je m'avachis sur ma chaise haute", ou "Marcher, pourquoi pas, mais alors donne-moi la main", ou "Non mais attends, je ne vais pas tenir mon biberon moi-même, je viens juste de me réveiller !". Pour mémoire, elle s'est assise pour la première fois le jour de son premier anniversaire. Je commençais à croire qu'elle avait décidé de passer sa vie allongée.
– Elle ne voit pas la nécessité de parler. Depuis mon billet sur leurs premiers mots, elle n'a quasiment rien rajouté à la liste, sauf "main" et "pied", qui peuvent vouloir dire selon le contexte "Enfile-moi mes chaussures", "Enlève-moi cette gigoteuse pour que je puisse marcher", "Donne-moi la main pour descendre cette marche", "Regarde, c'est horrible, j'ai une miette microscopique sur le pouce, au secours", etc. En revanche, elle désigne du doigt, et elle hoche la tête, et elle est tout à fait capable d'attendre qu'on ait formulé plusieurs hypothèse jusqu'à trouver la bonne (au lieu de se mettre à hurler comme Mr Thing Two parce que nous n'avons pas compris que "Là !" signifiait "Je ne veux pas un CD de musique baroque, je préfère que tu passes Freak Power sur l'ordinateur" et/ou que nous n'avons pas obéi dans la demi-seconde qui suivait).
– Elle est coquette. Ne venez pas me raconter que c'est inné, je vous rappelle qu'on lui dit qu'elle est jolie environ douze fois par jour (ouvré). Elle se laisse faire quand on la coiffe, ou quand on lui enfile un bandeau ou un chapeau, et après elle va voir les autres membres de la maisonnée et attend les compliments. Ça me fait mourir de rire.
– Elle fait assez peu de bêtises, en tous cas bien moins que ses frères, tout simplement parce qu'elle sait jouer avec ce qu'elle a sous la main au lieu d'aller chercher le couteau à pain ou la bouteille d'huile. Par contre, si Mr Thing Two en fait une, elle l'imite, bien sûr. Et elle est au moins aussi désobéissante que lui : un "Viens ici, ma chérie" appelle immanquablement un "Non", prononcé d'ailleurs de manière charmante.

En gros, en résumé, pour l'instant elle est aussi jolie et colérique que sa mère, et aussi paresseuse et coquette que son père. Ça promet. 

Ma fille, ma puce, ma chérie, ma toute petite, ma mignonne, mon amour...
Si vous saviez combien je l'aime !

3 commentaires:

  1. Ah oui ça change des textes habituels! Je comprends tout à fait ce que tu ressens, c'est tout pareil avec ma Miss.

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  2. Et pourquoi une maman ne serait-elle pas objective quand elle dit que sa fille est jolie, mignonne, élégante.

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