samedi 5 novembre 2011

Un samedi casse-pieds

Le samedi est le jour le plus difficile de la semaine. Darling travaille (eh oui, les librairies ont l'idée déplorable d'être ouvertes le samedi), le Grand est à la maison (merci la semaine de quatre jours), et bien sûr, les Things aussi. Le matin, il faut aller au marché acheter assez de fruits, légumes et viande pour une famille nombreuse de gros mangeurs, et l'après-midi, on ne peut rien faire tant que les Things n'ont pas terminé leur sieste (+ goûter, + changement de couche). Donc même si j'avais le courage de prendre le bus ou le métro avec ma poussette de 40 kilos (bébés inclus), je n'aurais pas vraiment le temps d'aller ou que ce soit dans mon mini-créneau entre 16h et 18h. Mais de toute façon, je n'ai pas le courage, en tous cas pas depuis que je suis enceinte. Tout au plus nous rendons-nous au square ou à la bibliothèque.

Je déteste être enfermée à la maison avec des bébés, ramasser toutes les trois minutes les livres ou DVD qu'ils jettent par terre, crier "Non-ne-grimpe-pas-sur-la-chaise-pliante-non-ne-vide-pas-la-poubelle-non-ne-lèche-pas-les-chaussures", intervenir quand l'un tire les cheveux de l'autre qui mord l'un qui frappe l'autre, et entendre des cris toute la journée. Je préfère encore sortir, si le temps le permet.

Je déteste aussi aller au marché avec eux, déranger tout le monde avec la poussette double, faire mes achats pendant qu'ils crient parce qu'ils s'ennuient ou qu'ils veulent un "tâteau", et surtout revenir avec cinq sacs, la poussette qu'on ne m'a pas autorisée à laisser dans le local à vélo ("C'est réservé aux vélos, madame. On ne va pas faire une exception sous prétexte que votre poussette double ne rentre pas dans l'ascenseur, qu'elle pèse quinze kilos, que vous avez deux bébés et que vous êtes enceinte !"), les Things qu'il faut convaincre d'entrer dans l'ascenseur tout en retenant celui-ci ouvert d'une main et en pliant la poussette de l'autre et en transférant les sacs de nourriture de la troisième.

Bref, je n'aime pas les samedis.
Aujourd'hui, c'est samedi.
Pourquoi a-t-il fallu que ce soit justement ce matin que je me retourne l'ongle d'un orteil et que je me mette à boiter bas ?

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